Le groupe Emera compte près de 4 300 places d’hébergement en France réparties sur 42 EHPAD et 15 résidences services attenantes. Comment avez-vous fait face à la crise sanitaire ?
Éric Baugas : Le groupe Emera a fait preuve d’adaptabilité. Je tiens d’ailleurs à souligner la forte mobilisation de nos équipes sur le terrain, qui ont su développer de nouvelles méthodes de travail afin de s’adapter au quotidien à cette situation inédite, au service de nos aînés. Au siège du groupe, les équipes métiers et support se sont mobilisées avec les directions opérationnelles lors de cellules de crise Covid régulières, pour définir de nouvelles pratiques, sécuriser nos approvisionnements, partager les informations et enrichir nos connaissances en nouant de nouveaux contacts. Nous avons par exemple, dès le début de la crise, organisé une visioconférence avec des experts de Wuhan, en Chine, pour comprendre au mieux ce qui était en train de se passer. Ces éléments, relayés auprès de nos établissements, nous ont notamment permis de mieux anticiper certaines mesures, comme le confinement en chambre, qui a été un moment particulièrement difficile.
Cette période vous a d’ailleurs vu multiplier les visioconférences…
Effectivement, la situation sanitaire a modifié les modes de communication entre résidents et familles ainsi que de nos établissements vers les familles, nous obligeant à renforcer nos liens avec elles en transparence et fréquence. Aujourd’hui, grâce à la vaccination, nous rouvrons nos établissements, mais ce lien, ces échanges accrus, perdureront. Le volet médical s’est également beaucoup développé ces derniers mois. Pour autant, je reste persuadé que, même si la sécurité médicale demeure un enjeu fort dans nos établissements, il ne faut pas oublier que ce sont avant tout des lieux de vie. Le « tout sanitaire » ne peut s’y appliquer constamment.
Est-ce ici le point de départ de vos réflexions sur l’EHPAD de demain ?
La réflexion lancée avant l’épidémie a été largement accélérée par la crise sanitaire. Le modèle des EHPAD tel qu’il a été pensé et construit dans les années 1990 et 2000 pour répondre à une poussée démographique de seniors dépendants, doit évoluer par un retour d’expérience et pour s’adapter aux nouvelles attentes des résidents et de leurs familles, tout en s’inscrivant dans le parcours de vie de chacun. Au sein du groupe Emera, nous développons plusieurs aspects de cet EHPAD de demain. Outre l’investissement dans le numérique afin de favoriser une communication en temps réel avec les familles, nous souhaitons également multiplier les espaces de vie, ainsi que ceux dédiés aux rencontres avec les proches. Le profil de nos résidents a lui-même changé : nous accueillons des personnes plus dépendantes, avec des pathologies multiples. S’il nous faut prendre ce paramètre en compte, nous avonstoutefois à cœur de ne pas aller vers un « tout sanitaire ». Nous développons donc les échanges avec les structures de santé du territoire afin d’offrir à nos résidents un suivi sanitaire plus immédiat mais aussi moins contraignant.
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici
Éric Baugas : Le groupe Emera a fait preuve d’adaptabilité. Je tiens d’ailleurs à souligner la forte mobilisation de nos équipes sur le terrain, qui ont su développer de nouvelles méthodes de travail afin de s’adapter au quotidien à cette situation inédite, au service de nos aînés. Au siège du groupe, les équipes métiers et support se sont mobilisées avec les directions opérationnelles lors de cellules de crise Covid régulières, pour définir de nouvelles pratiques, sécuriser nos approvisionnements, partager les informations et enrichir nos connaissances en nouant de nouveaux contacts. Nous avons par exemple, dès le début de la crise, organisé une visioconférence avec des experts de Wuhan, en Chine, pour comprendre au mieux ce qui était en train de se passer. Ces éléments, relayés auprès de nos établissements, nous ont notamment permis de mieux anticiper certaines mesures, comme le confinement en chambre, qui a été un moment particulièrement difficile.
Cette période vous a d’ailleurs vu multiplier les visioconférences…
Effectivement, la situation sanitaire a modifié les modes de communication entre résidents et familles ainsi que de nos établissements vers les familles, nous obligeant à renforcer nos liens avec elles en transparence et fréquence. Aujourd’hui, grâce à la vaccination, nous rouvrons nos établissements, mais ce lien, ces échanges accrus, perdureront. Le volet médical s’est également beaucoup développé ces derniers mois. Pour autant, je reste persuadé que, même si la sécurité médicale demeure un enjeu fort dans nos établissements, il ne faut pas oublier que ce sont avant tout des lieux de vie. Le « tout sanitaire » ne peut s’y appliquer constamment.
Est-ce ici le point de départ de vos réflexions sur l’EHPAD de demain ?
La réflexion lancée avant l’épidémie a été largement accélérée par la crise sanitaire. Le modèle des EHPAD tel qu’il a été pensé et construit dans les années 1990 et 2000 pour répondre à une poussée démographique de seniors dépendants, doit évoluer par un retour d’expérience et pour s’adapter aux nouvelles attentes des résidents et de leurs familles, tout en s’inscrivant dans le parcours de vie de chacun. Au sein du groupe Emera, nous développons plusieurs aspects de cet EHPAD de demain. Outre l’investissement dans le numérique afin de favoriser une communication en temps réel avec les familles, nous souhaitons également multiplier les espaces de vie, ainsi que ceux dédiés aux rencontres avec les proches. Le profil de nos résidents a lui-même changé : nous accueillons des personnes plus dépendantes, avec des pathologies multiples. S’il nous faut prendre ce paramètre en compte, nous avonstoutefois à cœur de ne pas aller vers un « tout sanitaire ». Nous développons donc les échanges avec les structures de santé du territoire afin d’offrir à nos résidents un suivi sanitaire plus immédiat mais aussi moins contraignant.
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici